La Kasbah dans les écrits d’Eugene Aubin.
Le Maroc dans la tourmente.
Marrakech, le 23 novembre 1902
« Marrakech peut représenter le type parfait d’une ville marocaine. Dans son enceinte de murs délabrés, percée seulement du nombre de portes indispensables aux communications avec l’extérieur, elle contient les trois parties essentielles, nettement séparées dans des quartiers spéciaux : la Kasbah pour le gouvernement, la médina pour la population musulmane et le mellah pour les juifs. Au coucher du soleil et le vendredi à midi, pendant l’heure de la prière, les portes se ferment, les trois groupes restent isolés les uns des autres et la ville s’endort en paix, séparée du reste du monde. Seule une poterne demeure ouverte dans la Kasbah, pour permettre, jusqu’à une heure tardive, l’entrée des courriers du sultan.»