Marrakech
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Voyage vers Marrakech : H00tel,Restaurant,Jardin Marrakech - Maroc

La Médina dans les écrits de Marc de Mazières Promenade à Marrakech

Marrakech 1934 Du côté sud de Djemaa-el-Fna partent deux ruelles qui s’enfoncent dans les quartiers indigènes; elles portent toutes deux le même nom, Riadh Zitoun, l’une desservant le vieux quartier des oliviers et l’autre de nouveau et c’est ainsi que l’une est nommée «Riadh Zitoun Kedim» et l’autre «Riadh Zitoun Djedid». D’autres ruelles portent aussi le nom de jardins accouplé au nom probablement de leur premier propriétaire ou occupant. C’est que Marrakech, à l’origine, était un grand jardin dans lequel la ville s’est élevée petit à petit et, avec le nombre croissant des maisons, la place des jardins a été plus réduite. Il y en a encore, visibles au passant, seulement par les branches au-dessus des murs de clôture; le jardin Bou Acherin devenu jardin public entre les deux Riadh Zitoun, porte le nom d’un ancien grand Vizir : le jardin de Moulay Moussa près du Mellah. Des palais ont été construits sur d’anciens jardins qui, enserrés dans la construction et si réduits soient-ils demeurent la marque de l’aisance du maître. Pour aller à BAB AILEN, il faut longer les murs du Mellah, puis ceux de la Bahia et ensuite c’est l’enchevêtrement des ruelles. Il est quatre heures et demie; la porte s’entrouvre sur une cour qui laisse sortir les fidèles qui ont fait leurs prières. A travers les battants, la cour se livre entière aux regards dans une simplicité monacale; quatre énormes orangers ombragent et encadrent un bassin qui sert aux ablutions rituelles; au fond de la cour, dans un angle à droite, un figuier aux branches biscornues se plaque contre le mur. Nous suivons à pied un itinéraire imprévu que nous offre une ruelle; elle nous conduit devant une vaste fontaine abritée sous trois arches derrière laquelle se cache une Médersa que l’on soupçonne par sa seule porte encadrée de motifs sculptés. On passe trois ou quatre marches sous un arceau de briques et c’est à nouveau un petit marché de quartier avec des vendeurs d’épices et d’herbes, des tas de paille où en passant mangent les ânes rusés. La MOSQUÉE BEN SALAH a un minaret de briques rouges orné de faïences vertes, fendu de haut en bas. Pour satisfaire ma manie de photographier, un boutiquier complaisant a mis contre le mur une échelle branlante; on y grimpe plutôt qu’on y monte et nous voilà sur une terrasse, puis sur une autre terrasse, petit voyage aérien comme en font les femmes au coucher du soleil.


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