Les souks dans les écrits d'Eugene Aubin.
Le Maroc dans la tourmente.
Marrakech, le 23 novembre 1902 Il a toutefois son cachet spécial, qui lui mériterait de longues heures de flânerie et d’observation, parmi les teinturiers, les forgerons, les herboristes, les marchands d’orviétan et surtout les armuriers ; ceux –ci vendent les poignards recourbés- koummiyas – et les fusils à pierre ornés d’argent. Comme de juste, l’attraction principale du bazar est le souk où se fabriquent les divers objets en cuir maroquin qui doit son nom à la ville : babouches, sacoches, selles, bourses, sacs pour les balles ou la poudre, coussins et tapis aux dessins grattés dans le cuir. La peau de chèvre est tannée dans un quartier voisin, et c’est l’écorce de grenade qui lui donne sa couleur jaune. Le bazar est complété par de nombreux fondaks, servant de dépôts aux marchandises ou d’abris aux commerçants et aux bêtes de charge.