Bab Agnaou dans les écrits de Jean Ravennes
Aux portes du Sud, le Maroc
Marrakech 1930
Bab Aguenaou, merveille almohade, encadrée d’inscriptions coufiques, festonnée et ornée de frises florales; sans doute ne l’a-t-on surnommée que par dérision Porte des Portugais, car ils s’y cassèrent le nez; nul Européen avant nous ne pénétra en vainqueur dans la métropole rouge. Toute passagère, l’influence lusitaine n’y fut que de charme, sous les traits de Dona Mencia, fille du dernier gouverneur d’Agadir, qui s’éprit d’un chérif marrakchi et le suivit dans son palais terreux, revêtu d’or et de faïence.