LA VALLÉE HEUREUSE D’AΪT BOUGUEMEZ

«Le paradis n’est pas sur terre, mais il y’en a des morceaux», c’est avec citation de Jules Renard que François Aubel préfaçait un long article dédiée à la vallée heureuse des Aît Bouguemez. La citation résumait d’avance la teneur de l’article et l’ampleur de la passion et le coup de cœur qu’une telle vallée déclenche chez le visiteur.

Un paradis pour les randonneurs. Environs d’Aguerd n Ouzrou

Paysages autour des gorges Jorro

Vaste et profond ruban de verdure au milieu de montagnes austères, la vallée des Aît Bouguemez étire son vaste échiquier de cultures irriguées, d’arbres fruitiers et de peupliers sur 35km au Nord du massif du Mgoun. La vallée doit aussi sa beauté à l’ingéniosité de ses habitants qui ont su dompter la nature et exploitent le moindre lopin de terre pour y prélever deux récoltes par an. D’Agouti à Zaouiat Oulemsi, 27 villages se succèdent et ceinturent la vallée. Les hommes et les années semblent immuables. Chaque mois de Juillet, les abords de villages sont le théâtre des opérations de battage où les jeunes apprennent à répéter les gestes transmis de génération en génération. Dans une place plate avec un piquet central, on organise une rangée de mules et d’ânes qui se mettent à tourner pendant des heures autour du piquet en piétinant les récoltes d’orge et de blé. Puis, quand le vent est favorable, les hommes se servent de fourches pour séparer les grains de la paille.

Gorges Jorro

Paysages autour des gorges Jorro

Gorges Arous

Village enchanteur d’Arous n Oufella

Arous n Oufella
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Depuis des siècles, la vie de la vallée est rhytmée par les saisons et les travaux des champs

Des murs en pisé, des grilles ouvragées, les cimes de l’Atlas en toile de fond : toute la douceur de la vallée heureuse
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Dans cette vallée où les lopins de terre sont arrachés à une nature rebelle et capricieuse, le troupeau reste la principale richesse des Aït Bouguemez

Sublimes paysages de la vallée heureuse. Le promontoire pyramidal est couronné par l’Ighrem n Sidi Moussa

Laissé à l’abandon, le majestueux Ighrem près d’Agouti retourne à la terre petit à petit