DU PROTECTORAT À NOS JOURS
En 1912, El Hiba, qui s’était autoproclamé sultan, s’empara de Marrakech avant d’entreprendre sa marche vers le nord. Mais il subit une lourde défaite à Sidi Bou-Othmane face aux troupes françaises et se replia vers le Sud. Les français, bénéficiant de la complicité du pacha de Marrakech, El Glaoui, investirent Marrakech sans graves incidents. El Glaoui, devenu l’homme fort du Sud marocain profita pour amasser pouvoir et fortune à l’ombre du protectorat. Le nouveau résident général, Lyautey, confia à l’urbaniste Henri Prost, le dessin du plan de la ville moderne et la création des quartiers Gueliz et l’hivernage. En 1928, le chemin de fer atteignit Marrakech avec des liaisons avec Casablanca et Rabat.
En 1953, le protectorat, dont les relations s’étaient dégradées avec le sultan Mohamed V qui s’était prononcé ouvertement pour l’indépendance du Maroc dans son célèbre discours de Tanger en 1947, fit appel de nouveau au Pacha El Glaoui qui fomenta un complot contre le sultan. Mohamed V refusa d’abdiquer et fut contraint à l’exil. La réaction de la résistance et du peuple tout entier força le protectorat à céder. En 1956, la population de Marrakech comme tout le peuple marocain, accueillit triomphalement le sultan Mohamed V en retour d’exil.
La ville de Marrakech dont la vocation touristique était déjà bien établie depuis 1920, avec la construction du célèbre palace, la Mamounia, continua durant les années d’indépendance son fulgurent essor avec la construction de quartiers modernes pour l’hôtellerie de luxe et le succès des riads de luxe à rivaliser voir à dépasser en raffinement les meilleurs hôtels.
Depuis 2000, l’attention royale du nouveau souverain Mohamed VI pour la modernisation des villes marocaines se remarque particulièrement à Marrakech qui est devenue l’une des meilleures destinations touristiques à l’échelle planétaire.