Le Gueliz dans les écrits de Jules Borely. Le Maroc Au Pinceau.
Marrakech, 1927 Le gueliz, c’était le nom d’une petite montagne isolée dans la palmeraie de Marrakech et sur laquelle, l’année même du Protectorat, les Français avaient construit d’horribles fortifications à dessein de bombarder la population indigène de la vieille ville si elle commettait l’imprudence de se soulever. Aujourd’hui ce nom arabe est devenu celui d’une ville européenne nouvellement bâtie dans le voisinage de cette élévation. En 1919, ce Gueliz français n’était rien de plus qu’un terrain vague où l’on y verrait une grande ville, le maréchal Lyautey avait fait tracer de longues et larges avenues plantées, sur les bords, de filaos et d’eucalyptus. Aujourd’hui ces arbres sont devenus magnifiques, ces avenues magistrales, et l’on peut voir en cet endroit une multitude d’habitations, villas, magasins, maisons, des cafés, des restaurants, des cinémas, des hôtels. Bref, tout l’attirail d’un quartier européen. Depuis deux ans on y voit le Majestic-Hôtel, et demain on y verra le Royal-Hôtel, le Continental, le splendide, la série des hôtels à majuscule dont l’appellation témoigne de la modestie de notre époque.