Le souk des forgerons dans les écrits de Jules Borely.
Le Maroc Au Pinceau.
Marrakech, 1927 De Souk-el-Khemis, je suis revenu à la médina. Quelle merveille que le souk des forgerons au soleil de juillet ! L’équivalent, dans la pénombre où il respire, de l’étalage de mille joailliers. Il n’est pas de diamants aussi brillants que ceux qui y coulent à profusion par les interstices du toit de roseaux mis en treillis sur la rue et qui tombent partie sur le sol, partie sur les bêtes et les gens, avec la rapidité du rire. Est-il bruit plus égayant que le cliquetis doux aigu de je ne sais combien de douzaines de marteaux qu’on entend battre, sur je ne combien de petites enclumes, le fer qui sert à chausser les bourricots ! Un charivari étincelant. Ça, c’est le Maroc qui vit encore.