ZAOUIAT AHENSAL
CONTES ET LEGENDES
Là bas, dans cette lointaine contrée, au fond d’une impressionnante gorge taillée par un coup de sabre, se dresse la zaouiat Ahensal, un beau jour, arriva un mystérieux voyageur du lointain Souss guidé par son chat noir. Le mystérieux chat conduisit son maître jusqu'à ces gorges sauvages où coulait un torrent et arrivé à cet endroit, il disparut. Alors, Dada Saïd interrompu sa longue marche et dressa sa tente. Ses dons surnaturels et sa baraka avaient ébloui et conquis tous les riverains. A sa mort, on érigea un tombeau sur lequel venaient se recueillir toutes les tribus de la région. De génération en génération. Les descendants de l’homme au chat se sont transmis sa baraka. Ce noble lignage valut à ses descendants le titre d’Igouramen et d’être honorés comme arbitres tribaux chargés de superviseur l’épineux problème du partage consensuel des pâturages âprement disputés par les puissantes tribus. Charles de Foucault avait mentionné le pouvoir et le prestige des Ahensalis lors de sa traversée du Maroc en 1883. La Zaouiat Asker, dirigée par Si Hussein El Hensali s’apposa jusqu’au bout à la présence française. Le fils de Sidi Hussein, qui lui succéda en 1930 compta parmi les derniers irréductibles opposants à la pacification française qui avec ses combattants Aït Atta ont eu l’honneur de participer à l’ultime bataille contre l’impressionnante machine de guerre française, donnant un exemple de bravoure qui force l’admiration.